Le téléphérique urbain veut s’imposer en France
Réunis le mardi 4 novembre à Brest à l’occasion du colloque national «Transport par câble aérien en milieu urbain», une centaine d’élus et de professionnels du secteur des transports publics ont réaffirmé la pertinence de ce mode de transport.
Jean-Philippe Defawe (Bureau de Nantes du Moniteur)
\ 12h10
Jean-Philippe Defawe (Bureau de Nantes du Moniteur)
Brest - qui sera la première ville de France à mettre en service un téléphérique urbain, en 2016 - se devait d’organiser ce colloque. C’est donc à l’initiative de Brest métropole océane, du Groupement des autorités responsables de transport (Gart), et du Centre d’études et d’expertise sur les risques, l’environnement, la mobilité et l’aménagement (Cerema), en collaboration avec le Service technique des remontées mécaniques et des transports guidés (STRMTG), que cette journée d’échanges a pu voir le jour. Consacrée aux enjeux techniques, urbains et politiques de ce mode de transport, élus et techniciens ont ainsi apporté leurs expertises ainsi que leurs retours d’expériences.
Le projet brestois qui relie les deux rives de la Penfeld et élargi le cœur de l’agglomération en rattachant le nouveau quartier des Capucins au centre-ville a été largement présenté. Il faut dire que ce franchissement par câble s’est imposé par son coût nettement inférieur à un pont ou une passerelle (environ 18 millions d’euros). Survolant la Penfeld et une zone militaire, ce franchissement dépasse les 400 mètres et doit dégager un tirant d’air de 48 m alors que les berges ne sont qu’à 30 mètres. Intégré au réseau de transport public de l’agglomération, ce téléphérique fonctionnera 358 jours/an avec une amplitude horaire journalière de 17 heures. Avec un débit moyen de 650 passagers/heure/sens (1200 en capacité maximale) pour une traversée de 3 minutes, ce projet prévoit 675 000 passagers par an.
Retrouvez nos précédents articles sur le futur téléphérique de Brest:
De nombreux projets en France
Promu par la loi Grenelle I et soutenu dans le cadre du troisième appel à projets «Transports collectifs et mobilité durable», le transport par câble entre dans une nouvelle ère avec la multiplication des projets à l’échelle nationale: outre celui de Brest, s’ajoutent aussi ceux de Toulouse, Val-de-Marne, Grenoble... Des réflexions sont en cours à Saint-Brieuc, Le?Havre, Boulogne, Roissy, Lyon, Magland, Gourdon, Nantes, Orléans, etc.
«Trop longtemps associé à la montagne et au tourisme, le transport par câble constitue en réalité un nouveau maillon de la chaîne de mobilité urbaine, à même de compléter des réseaux de transports existants et améliorer leurs interconnexions» affirment les promoteurs de ce nouveau mode de transport.
Le téléphérique urbain veut s’imposer en France
Tous les champs sont obligatoires
0Commentaire
Réagir