Restitution de l’étude U-THREAT et des résultats à valoriser

Le 29 septembre 2020 s’est déroulée au CETU à Bron une journée de présentation des résultats du projet de recherche franco-allemand U-Threat sur la « Résilience des infrastructures de transport collectif souterraines ».
Une dizaine d’agents du STRMTG (dont la direction) a assisté à ce colloque. Le STRMTG était partenaire associé au projet et représenté par Yves Schneider ainsi que Julien Ponton (ancien chef du BNO) pour la première moitié du projet, puis Marine Blancheton du BSE et Aniss Ziad du DMF pour la seconde. Outre le STRMTG, les représentants des principaux réseaux de transport public souterrain ainsi que de leur autorité administrative étaient présents.

U-THREAT pour « Underground Transport Hub Resilience to Ensure Availability and Tackle danger »

« La légende dit que l’acronyme peut être déterminant dans les processus de sélection des projets. Quid de celui-ci ? »

U-Threat est un projet de recherche co-financé par le ministère fédéral allemand de l’éducation et de la recherche (BMBF) et l’agence nationale française de recherche (ANR) au titre de la coopération binationale dans le domaine de la recherche pour la sécurité civile (programme 2017 à 2020).
Ce projet est né en 2017 sous l’impulsion du CETU (Centre d’étude des tunnels) et d’un partenaire allemand, l’association à but non lucratif spécialisée dans la recherche dans le domaine des transports STUVA. Ils ont répondu à un appel à projet portant sur la sécurité dans les zones urbaines. U-Threat fait partie des 3 projets de recherche retenus sur la vingtaine proposée.

Les partenaires du projet

Des « full partners »
Ces appels d’offre imposent la mise en place d’équipes pluridisciplinaires ; les deux leaders (CETU et STUVA) ont chacun cherché des partenaires complétant leurs compétences à savoir :

  • des universitaires, ou institutions publiques de recherche : l’IFSTTAR (Institut français des sciences et technologies des transports, de l’aménagement et des réseaux) côté français
  • des exploitants de système de transports : Keolis, exploitant du réseau de métros de Lyon côté français,
  • des maîtres d’ouvrages et/ou autorité administrative de transport : le SYTRAL côté français, a accepté de participer en tant que partenaire associé,
  • des bureaux d’étude spécialisé dans le domaine des transports : ARCADIS, côté français,

Coté allemand, l’équipe intégrait également l’université de Bochum, un bureau d’étude développant notamment des logiciels dans le domaine des transports (INIT), une société d’ingénierie en mobilité (PTV), le maître d’ouvrage/exploitant des métros de Hambourg.

Et le STRMTG dans tout cela ?

Le STRMTG était partenaire associé, ne pouvant mettre à disposition un agent du service (investissement requis de l’ordre d’un demi-ETP sur trois ans). Son rôle a consisté, d’une part à accompagner l’équipe française dans ses démarches prospectives auprès des exploitants français et d’autre part, à mettre à disposition les données en notre possession utiles au projet (en l’occurrence, issues de nos bases accidents/événements).
Par ailleurs, ce statut nous donnait accès aux réunions plénières (deux par an) et à la plateforme hébergeant l’ensemble des documents recueillis et élaborés au cours du projet.
Notre avis sur certains aspects du projet (par exemple les scénarios étudiés) a également pu être partagé au cours de ces échanges périodiques et, de l’avis du leader français (CETU) s’est avéré très pertinent pour le projet.

Les travaux

Les objectifs généraux ont porté sur le développement de « la résilience des pôles d‘échanges multi-modaux souterrains afin de garantir leur disponibilité et de gérer les dangers » (traduction française de l’acronyme du projet).
Les équipes de recherche ont travaillé sur des scénarios de sécurité et de sûreté spécifiques.

Événement de sécurité = lié à des incidents ou des accidents c’est-à-dire des dysfonctionnements du système de transport
Événement de sûreté = attaque intentionnelle, malveillance d’une personne contre le système.
Plus précisément, les risques explorés sont liés, côté sécurité, aux événements de type incendie (risques feu-fumée) et côté sûreté aux scénarios d’explosion.

Le projet a été structuré autour de 3 thématiques principales :

  • problématiques relevant de l’exploitation du système (organisation de l’exploitant pour le fonctionnement des installations,
  • problématiques de structure (notamment le génie civil du tunnel)
  • problématiques liées aux usagers (communication, comportement, gestion notamment de l’évacuation).

Pour en savoir plus, consultez le

Quelles finalités pour quelles applications ?

Ce travail de recherche s’est concrétisé par la réalisation de différents outils d’aide à la décision.
Par exemple : élaboration d’un manuel de gestion de crise, expérimentation d’un outil de simulation de report des déplacements pour pallier l’indisponibilité d’une station, caractérisation des impacts structurels pour une charge explosive déterminée, modélisation des conditions d’évacuation de passagers suite à un événement de type feu/fumée, etc.

Enfin, un ensemble de mesures organisationnelles et techniques ont été définies, de nature à réduire les impacts des événements étudiés.

« Après la modélisation sur ordinateur, des exercices sur le terrain ».
Le projet a également donné lieu à un « test in situ ». Des agents du STRMTG et des volontaires ont participé en 2019 à l’exercice d’évacuation de passagers organisé dans le réseau de métros de Lyon (simulation d’un incendie avec blocage de rame en interstation) par Keolis Lyon, avec l’aval du SYTRAL,
Cet exercice a permis d’apporter des compléments d’information qualitatifs sur le déroulement d’un tel événement.

La valorisation des résultats

Le projet a fait l’objet de plusieurs propositions d’articles scientifiques, toutes acceptées, dans des conférences de référence avec comité de lecture et publication officielle des actes des colloques.
Un intérêt marqué de la profession a été exprimé côté français et allemand par les exploitants de réseaux et leurs autorités administratives mais aussi à l’échelle internationale (un rapport a été remis à sa demande à l’International Association of Public Transport).

Keolis-Lyon a déjà modifié deux dispositions du mode d’organisation de l’exploitation de son métro suite à ces travaux.

Le CETU et le STRMTG se proposent d’exploiter plus largement et de manière plus concrète les résultats obtenus en continuant de les partager avec des interlocuteurs n’ayant pas participé au projet.
Enfin, certains éléments pourraient être « récupérés » du projet U-Threat pour alimenter une autre étude, « Évacuation massive », pilotée par le DMF en lien avec le CETU (partenaire technique).

Pour en savoir plus, aller sur le site de U-THREAT

Article rédigé par le Pôle communication, documentation, archives (PCDA) du STRMTG

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